Quelle angoisse ! Vous vous sentez familier ? Vous êtes en vacances et on vient de vous dire qu’une espèce marine rare erre dans un site de plongée isolé. Et devinez quoi ? Vous n’avez jamais rencontré une telle espèce auparavant. C’est sur votre liste de choses à faire. Et devinez encore. Aujourd’hui, c’est votre dernier jour de plongée passionnant et vous voulez couronner le tout. Et demain, vous prenez l’avion… L’idée que cela vous rend malade, par pure forme de style.
Plongée et vol ne font pas bon ménage, à moins que vous ne preniez des mesures de précaution efficaces. Le temps d’attente entre la plongée et le décollage est déterminé par la décompression. Une règle empirique dicte qu’il est sage d’attendre 18 heures avant de prendre l’avion si vous avez effectué plusieurs plongées récréatives sans décompression. Cette règle est soutenue par PADI et d’autres organisations liées à la plongée. Il est primordial de vous accorder suffisamment de temps pour vous débarrasser de l’azote qui a « envahi » votre corps et qui a été absorbé par votre organisme. Vous accumulez de l’azote dans votre corps à chaque plongée. Une autre règle empirique impose un délai d’attente de 12 heures entre votre dernière plongée et votre vol lorsque vous n’avez effectué qu’une seule plongée sans décompression.
Lorsque l’azote forme des bulles dans votre organisme, nous parlons de symptômes de la maladie de décompression. Si vous prenez l’avion trop tôt après votre dernière plongée, vous augmentez le risque de maladie de décompression. Cela est lié à la diminution de la pression ambiante dans un avion. Ne prenez pas cela à la légère. Vous prenez un risque énorme en ne respectant pas le délai entre votre dernière plongée et votre vol. En effet, la pression de l’avion diminue. En conséquence, l’azote restant dans votre corps se « dissipera » plus rapidement, créant des bulles qui gonflent dans votre circulation sanguine. Encore une fois, ne vous y trompez pas, car il s’agit d’une affaire sérieuse. Si ces bulles commencent à envahir votre système sanguin, cela provoque un dysfonctionnement des parties vitales du corps.
Pensez à la paralysie, à l’engourdissement, au choc circulatoire et aux troubles de la fonction cérébrale attribués à la maladie de décompression.
La mauvaise nouvelle, c’est que vous ne pouvez pas être pris en charge instantanément pendant votre vol, ce qui n’est pas vraiment une perspective tentante. Certains pensent que le risque est réduit lorsque vous pilotez un petit avion. C’est un mythe urbain. Que vous plongiez en piscine ou en pleine mer, vous ne vous mouillez pas moins dans une piscine…
Voici quelques pistes de réflexion :
Respectez la règle générale des 12 ou 18 heures
Prévoyez des plongées longues ou profondes exigeantes au début de vos vacances
Prenez soin de votre santé, une mauvaise condition physique augmente la propension à la plongée
Réglez correctement votre ordinateur de plongée
Évitez la consommation excessive d’alcool